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Principes de base du jardinage écologique

Principes de base du jardinage écologique
Écrit par kupau

L’écologie est au cœur des pratiques de jardinage moderne. Le jardinage écologique se concentre sur la création d’un environnement durable, équilibré et respectueux de la nature. Ce guide présente les principes fondamentaux du jardinage écologique, qui visent à préserver la biodiversité, à améliorer la santé des sols et à minimiser l’impact environnemental. En adoptant ces pratiques, les jardiniers peuvent non seulement cultiver des plantes saines, mais aussi contribuer activement à la protection de la planète.

Qu’est-ce qu’un jardin écologique ?

Un jardin écologique est un jardin pensé, organisé et géré selon des pratiques durables. Il présente de nombreux avantages, pour vous comme pour la planète, car il est conçu pour :  

  • Respecter l’environnement (sans fertilisants ou engrais chimiques) ; 
  • Protéger la biodiversité (en créant un espace sain pour les espèces végétales et animales) ; 
  • Être économe en ressources naturelles (comme l’eau) ;  
  • Limiter votre production de déchets (grâce au compostage, par exemple) ; 
  • Favoriser vos économies (en privilégiant les solutions naturelles). 

La création d’un jardin écologique implique de mettre en place quelques principes du développement durable et d’y associer certains écogestes. Pas de panique, on vous explique tout, dans la suite de cet article.   

Quels sont les 11 grands principes pour un jardin écologique ?

Parmi les nombreux principes du jardin écologique, voici 10 astuces et recommandations à suivre :  

  1. Adapter son jardin aux conditions climatiques ; 
  2. Économiser l’eau, en adoptant les bonnes pratiques ;  
  3. Miser sur la récupération de l’eau de pluie ;  
  4. Privilégier la technique du paillage ;  
  5. Favoriser la biodiversité ;  
  6. Respecter le cycle de la nature ;  
  7. Faire votre compost ;  
  8. Utiliser des “engrais verts” ;  
  9. Faire le choix des pesticides naturels ;  
  10. Éloigner les nuisibles en associant les bonnes plantes ;  
  11. Opter pour le désherbage manuel.  

Principe 1 : Adapter son jardin aux conditions climatiques 

Choisissez toujours des plantes qui s’adapteront bien aux conditions climatiques de votre région et à l’exposition de votre jardin. N’hésitez pas à demander conseil en jardinerie et à vérifier l’étiquette de votre future acquisition végétale : des informations précieuses y figurent.

Vous vivez dans une région très sèche et ensoleillée, avec des restrictions d’eau de plus en plus fréquentes avec le dérèglement climatique ? Évitez les plantes qui nécessitent justement beaucoup d’eau, comme l’hortensia ou le papyrus, par exemple. Privilégiez plutôt les espèces résistantes et qui peuvent se passer d’un arrosage très fréquent. À la clé, c’est aussi moins d’entretien pour vous et des économies durables.

Principe 2 : Économiser l’eau, en adoptant les bonnes pratiques

Les beaux jours reviennent ? Ne noyez pas vos plants de tomates à midi, alors que le soleil donne à 200 %. D’abord vous risqueriez d’asphyxier vos pousses et vous utiliseriez beaucoup d’eau pour un arrosage loin d’être efficace. Arrosez plutôt en soirée ou tôt le matin, aux heures les moins chaudes de la journée. Visez le pied plutôt que les feuilles et adaptez la fréquence d’arrosage aux besoins de vos plantes et à la météo. Entre deux arrosages, pensez aussi à biner le sol, pour une meilleure infiltration de l’eau dans la terre.

Principe 3 : Miser sur la récupération de l’eau de pluie

Pour économiser l’eau, pensez à récupérer l’eau de pluie. Elle vous permet d’arroser votre jardin à moindre frais ! Pour ce faire, vous pouvez installer un collecteur sur l’une de vos gouttières qu’il vous suffit de relier à un réservoir : avec 100 m2 de toiture, vous pouvez récolter 70 m3 d’eau par an en moyenne1. La cuve enterrée ou la cuve en surface, installée sur votre terrain, fonctionne très bien aussi. Grâce à ces solutions, vous n’avez plus qu’à vous servir en eau, en fonction des besoins de vos plantes.

Principe 4 : Privilégier la technique du paillage 

La technique du paillage consiste à couvrir le pied de vos arbustes, rosiers, massifs, jardinières ou votre potager avec des paillis, constitués de différents matériaux organiques ou minéraux : paille, copeaux de bois, tonte de gazon, feuilles mortes, billes d’argiles… Le tout doit être épandu sur une hauteur d’environ 4 cm. L’intérêt du paillage, c’est qu’il permet de : 

  • Retenir l’eau dans la terre, en réduisant son évaporation ;
  • Limiter la repousse des mauvaises herbes ; 
  • Faire fuir les rongeurs ;
  • Nourrir votre sol. 

S’il faut l’éviter par temps de gel, le paillage présente de nombreux intérêts pour votre jardin écologique, le reste de l’année !

Principe 5 : Favoriser la biodiversité 

Certaines espèces animales ont la capacité de protéger votre jardin écologique en faisant fuir les nuisibles :

  • Installez des nichoirs pour chasser les chenilles et les moustiques dont les oiseaux raffolent ;
  • Faites des tas de branches pour attirer les crapauds et les hérissons qui sont des prédateurs pour les limaces ;
  • Mettez en place un tas de pierres, pour les lézards, friands d’insectes ;
  • Retournez des pots en terre cuite remplis de paille, pour faire venir les perce-oreilles qui sont de grands mangeurs de pucerons.  

Favorisez l’habitat de ces espèces vous permet ainsi de préserver la biodiversité de façon naturelle, sans avoir à utiliser de produits chimiques.

Principe 6 : Respecter le cycle de la nature

Pour éviter l’usage d’engrais chimiques, pensez à adapter votre rythme de cueillette. Récoltez vos légumes dès qu’ils arrivent à maturité, puis laissez le sol se reposer. Parler à ses plantes tel un maître spirituel n’a, en revanche, pas encore fait ses preuves (mais si ça vous fait du bien…). 

Principe 7 : Faire votre compost

Pour un jardin vraiment écologique, vous pouvez faire votre compost. Épandu au sol, il le fertilise naturellement et favorise ainsi la croissance de vos plantes. Dans un bac ou dans un composteur, jetez vos biodéchets (épluchures de légumes, marc de café, pain, croûtes de fromage, filtres en papier…) et vos déchets verts (d’ailleurs, sachez que ces derniers ne doivent pas être brûlés, car leur combustion émet des particules fines !). Mélangez le tout régulièrement et surveillez votre compost qui apportera de nombreux nutriments à vos plantes.

Source : ADEME

Principe 8 : Utiliser des “engrais verts” 

Certaines plantes améliorent naturellement la qualité du sol et sa fertilité, en permettant une meilleure circulation de l’eau et en enrayant le développement de « mauvaises herbes ». On les appelle des « engrais verts » : ils ne sont pas destinés à la récolte. Au printemps, vous pouvez, par exemple, semer moutarde, féverole, vesce de printemps, sarrasin ou encore phacélie. 

Principe 9 : Faire le choix des pesticides naturels 

Interdits pour les particuliers depuis le 1er janvier 2019, les pesticides chimiques de synthèse peuvent tout à fait être remplacés par des solutions naturelles. La sciure et la cendre ont, par exemple, la capacité de faire fuir les escargots et les limaces. Vous pouvez aussi utiliser du vinaigre blanc, du bicarbonate de soude ou encore de l’ail pour faire la chasse aux insectes, champignons et herbes malvenus. Mais attention à bien les diluer avec de l’eau (pour les deux premiers) et à les utiliser séparément.   

Principe 10 : Éloigner les nuisibles en associant les bonnes plantes 

Pour un jardinage écologique, vous pouvez même pratiquer le « compagnonnage » : il s’agit de faire cohabiter certains végétaux susceptibles de se protéger mutuellement. Par exemple, des plantes aromatiques comme le cerfeuil, la mélisse, la sauge, la lavande et le thym éloignent de nombreux nuisibles.   

Principe 11 : Opter pour le désherbage manuel

Si, vous le pouvez, privilégiez le désherbage manuel. En supprimant vos mauvaises herbes manuellement, vous préservez mieux l’écosystème de votre terrain. Cette méthode de désherbage est aussi bonne pour vos muscles, même si elle demande un peu de patience et d’énergie.

1. Préservation de la biodiversité

Le jardinage écologique encourage la diversité végétale et animale. Un jardin diversifié, avec une grande variété de fleurs, d’arbustes, d’arbres, ainsi que des plantes vivaces et annuelles, attire une multitude d’espèces comme les pollinisateurs (abeilles, papillons), les oiseaux et les petits mammifères.

Conseils pratiques :

Intégrez des plantes nectarifères pour attirer les pollinisateurs et contribuer à leur survie.

Plantez des espèces locales qui favorisent la faune indigène.

Favorisez les haies champêtres et les abris naturels pour les animaux.

2. Utilisation de techniques de culture durables

Les techniques de culture durables visent à maintenir un sol fertile, à réduire l’érosion et à limiter l’épuisement des ressources. Ces pratiques incluent la rotation des cultures, le compostage, le paillage, et l’utilisation de plantes compagnes.

Conseils pratiques :

Paillage : Utilisez des matériaux organiques (paille, copeaux de bois, tontes de gazon) pour conserver l’humidité, limiter la prolifération des mauvaises herbes et améliorer la structure du sol.

Rotation des cultures : Alternez les familles de plantes pour prévenir les maladies liées au sol et pour équilibrer les besoins en nutriments.

Compostage : Recyclez les déchets organiques (épluchures, feuilles mortes) pour créer un amendement naturel riche en nutriments.

3. Gestion de l’eau

La gestion de l’eau est essentielle pour un jardin respectueux de l’environnement. Les jardiniers écologiques privilégient des méthodes d’irrigation économes en eau et choisissent des plantes adaptées au climat local.

Conseils pratiques :

Plantez des espèces résistantes à la sécheresse pour limiter les besoins en arrosage.

Installez un système de récupération d’eau de pluie pour arroser votre jardin.

Optez pour l’irrigation goutte à goutte, qui réduit l’évaporation et arrose directement les racines des plantes.

4. Limitation des produits chimiques

Le jardinage écologique évite l’usage de pesticides et d’herbicides chimiques, responsables de la pollution des sols et des eaux, et nuisibles à la faune. À la place, on privilégie les solutions naturelles et les méthodes de lutte intégrée contre les nuisibles.

Conseils pratiques :

Encouragez la biodiversité pour équilibrer naturellement les populations d’insectes nuisibles et bénéfiques.

Utilisez des insectes auxiliaires, comme les coccinelles, pour éliminer les pucerons.

Préparez des solutions naturelles (savon noir, purin d’ortie) pour lutter contre les parasites.

5. Amélioration de la santé du sol

Un sol vivant et en bonne santé est fondamental pour la réussite d’un jardin. L’ajout de matière organique (compost, fumier bien décomposé) améliore la structure du sol, favorise la vie microbienne et augmente la capacité de rétention en eau.

Conseils pratiques :

Utilisez des amendements naturels, tels que la cendre de bois ou les coquilles d’œufs, pour enrichir le sol en minéraux.

Pratiquez le semis de cultures de couverture (comme la moutarde ou la phacélie) pour protéger le sol en hiver et ajouter des nutriments lorsqu’elles sont retournées dans le sol.

Évitez de trop travailler le sol, ce qui peut perturber la faune souterraine (vers de terre, bactéries bénéfiques) et favoriser l’érosion.

6. Choix de plantes indigènes

Les plantes indigènes sont naturellement adaptées au climat, aux sols et aux conditions locales, ce qui les rend plus résistantes aux maladies et aux parasites. Elles nécessitent moins d’eau, moins d’engrais, et offrent des habitats idéaux pour la faune locale.

Conseils pratiques :

Associez plantes nectarifères et plantes hôtes pour encourager la reproduction des insectes pollinisateurs et fournir des abris pour les oiseaux et autres animaux.

Privilégiez les variétés locales pour assurer une meilleure adaptation aux conditions climatiques et réduire les besoins en traitements.

Le jardinage écologique est une approche respectueuse de l’environnement qui permet de cultiver des espaces verts sains tout en contribuant à la protection de la planète. En appliquant ces principes, vous favoriserez la biodiversité, améliorerez la qualité du sol et économiserez des ressources précieuses comme l’eau. Non seulement votre jardin prospérera, mais vous aurez également un impact positif sur l’écosystème global. Ensemble, cultivons un avenir plus durable et plus respectueux de la nature

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